Inventer le monde d'après
Solidarité

Comment inventer le monde d’après ?

​Une grande consultation citoyenne est lancée pour inventer le monde d’après !

« La crise mondiale liée au Covid-19 est un choc et une épreuve pour toute l’humanité, notamment pour les plus vulnérables. Elle ébranle nos codes, nos habitudes, nos liens sociaux, notre économie, notre environnement et tout notre quotidien. Cette crise va au-delà de l’urgence sanitaire planétaire, elle révèle aussi les limites de nos différents modèles de pensée et du fonctionnement de toutes nos sociétés. »

La Croix-Rouge, le WWF France, Make.org, le GROUPE SOS, Mouvement UP et Unis-Cité ainsi qu’une trentaine d’autres organismes (Make Sens, HelloAsso, APF France Handicap, UFC-Que Choisir…)

Macha Binot, Rédactrice en chef du Mouvement UP, anime la restitution de la grande consultation :

  • 165 000 participants
  • 20 000 propositions
  • 1 700 000 votes

 

Ce n’est pas une restitution c’est une nouvelle dynamique !

Axel Dauchez, président de Make.org

3 facteurs ont été constitutifs d’une envie citoyenne d’inventer le monde d’après :

  • Une communauté d’épreuve inédite : depuis très longtemps la France n’avait pas vécu un moment synchronisé où nous vivions tous la même chose ce qui a créé une base commune
  • Du temps pour réfléchir : les Français ont eu une capacité à prendre du recul
  • Une incertitude par rapport au futur

L’idée est de réfléchir pour que le monde probable devienne le monde souhaitable. Une question ouverte très simple qui a été posée « Comment inventer tous ensemble le monde d’après ? ».

Le but est d’identifier les plébiscites : les sujets sur lesquels les Français sont mobilisés et tous d’accord pour que tout le monde puisse se retrouver !

Le taux de personnes qui ont fait une proposition a été 10 fois plus fort que les anciennes consultations ce qui montre que les personnes sont à un moment unique où ils ont envie de s’engager.

 

Inventer le monde d’après : 14 plébiscites

Il y a eu surtout 3 pôles prépondérants :

CONSOMMATION

  • Favoriser une consommation locale et les circuits proximités. La notion de circuit court s’est renforcée pendant la crise : favoriser la production, distribution et consommation de produits locaux. Et une notion importante est apparue pendant la crise : l’indépendance alimentaire.
  • Agriculture alternative : bio, permaculture, limitation de la pêche ou de l’élevage intensif. Tout tourne autour du monde agricole à changer.

ENVIRONNEMENT

  • Limitation de la production de déchets, notamment le plastique à usage unique, la limitation des emballages (vrac, consignes…) et le développement de toute les filières de recyclage. C’est le plébiscite majeur.
  • Progresser vers une ville durable à travers la végétalisation : amener le végétal et la nature au sein des villes.
  • Augmenter la durée de vie des produits en luttant contre l’obsolescences programmée qui a eu une résonance particulière pendant le confinement.
  • Favoriser les mobilités écologiques (vélo, covoiturage…) et lutter contre les transports polluants en réduisant l’aérien et le routier au profit du ferroviaire.
  • Protéger la biodiversité

POLITIQUE ÉCONOMIQUE

  • Relocaliser certains secteurs économiques stratégiques en France et en Europe. On retrouve les peurs qu’on a eu pendant le confinement sur la santé, l’alimentation… les secteurs où l’on a senti notre dépendance vis à vis de l’international.
  • Mettre le social et l’environnement au cœur des politiques publics et de la fiscalité (principe pollueur-payeur, diminution de la TVA sur les produits à bénéfice environnemental, aides aux entreprises)
  • Modifier en profondeur notre modèle économique : questionnement sur l’évolution vers un capitalisme responsable
  • Mieux considérer les métiers essentiels : tous ceux qui n’ont pas eu la faculté de rester chez eux. Les revaloriser notamment à travers les salaires.

Et il y a aussi eu 3 thèmes un peu plus modestes :

ÉDUCATION

  • Repenser l’éducation en faveur de l’humain et de l’environnement : intégrer au cœur de l’éducation, dès le plus jeune âge, des logiques de solidarité et un apprentissage de l’environnement.

DÉMOCRATIE

  • Repenser notre fonctionnement démocratique en donnant un pouvoir de décision aux citoyens.

SANTÉ

  • Rendre plus attractif les métiers de la santé et donner plus de moyens aux hôpitaux.

Le top des idées trop controversées :

  • Le revenu universel
  • Interdire le déploiement de la 5G
  • Modifier les règles de l’impôt
  • Nationaliser certains secteurs (éducation, santé et transports)
  • Réduire le temps de travail hebdomadaire

 

La santé est un bien commun

Les propositions de la Croix-Rouge portée par Jean-Christophe Combe, Directeur Général :

« La consultation a mis en avant la question de la santé, et que ce bien commun doit être mis à la portée de chacun. La santé ne se réduit pas à l’accès aux soins, il faut avoir une vision globale et connectée avec d’autres aspects . »

  • Être en capacité de former l’ensemble de la population aux gestes qui sauvent
  • Chaque année, organisé un grand exercice national de préparation aux crises

 

Inventer le monde d’après, la suite ?

Ce n’est pas une restitution, c’est un point de part !

Axel Dauchez, président de Make.org

14 points sur lesquels tout le monde est d’accord et l’on peut avancer. Il y a urgence de reconstruire la société !

La transformation de notre pays s’appuie sur 2 jambes :

  • Actions civiles portées par des citoyens, des associations et des entreprises
  • Actions publiques avec des mesures, des textes de lois, des règlements et des budgets

La suite est un appel à tous au pouvoir public et à toutes les initiatives civiles qui s’inscrivent dans ces 14 consensus !

Vous pouvez envoyer vos initiatives à initative@inventonslemondedapres.org

Cette base d’initiatives va permettre de commencer une coordination avec une prochaine étape à fin-juin : mise en valeur de toutes ces initiatives à travers un plan d’action !

2 commentaires

  • Chabert-Sztykgold Tiphaine

    Très beau programme pour un nouveau monde à reconstruire comme réponse aux malaises et conflits successifs des avocats, des soignants, des gilets jaunes et à l’apparition de ce virus qui a un impact fort sur nos vies.
    Même chargé d’espoir que tout aille mieux un jour, c’est le constat que ces conflits ancrés ou naissants n’ont toujours pas trouvé de réelles issues.
    Dans ce climat tendu et anxiogène où les souffrances émergent, le besoin urgent est d’apaiser ces souffrances, mieux les comprendre, écouter les gens et les prendre en compte.

    Pour ce faire, la MÉDIATION est une réponse humaine et nécessaire qui est encore trop confidentielle alors qu’elle fait ses preuves.
    La loi de 1995  » pro médiation  » doit évoluer en fonction de notre société en perpétuelle évolution.
    Professionnaliser les médiateurs en fonction d’une formation ad hoc et reconnue,
    Faire connaître et rayonner la médiation dans des maisons de justice et du droit , dans les copropriétés, dans les entreprises, dans les tribunaux , dans les médias, dans les journaux…
    Assurer une réelle possibilité d’aboutir ( le mieux possible pour chaque partie) dans un temps court pour ne pas voir traîner des affaires et des souffrances pendant des années.

    La médiation est certainement un chemin à prendre pour inventer notre nouveau monde.

    • Gabrielle d'OlaTaNea

      Merci beaucoup pour ce partage Tiphaine !

      La période est propice aux angoisses et la médiation peut, en effet, faire partie de la solution.

      L’action est aussi un moteur puissant d’optimisme et surtout de changement réel !

      Gabrielle d’OlaTaNea

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